La grande dépression du sexe

Comment l’environnement bouleverse notre sexualité

Vous sentez que votre libido est en baisse ? Ou simplement qu’il est de plus en plus difficile de trouver quelqu’un avec qui avoir des rapports physiques ?

On vous explique pourquoi !

Le terme de dépression est un peu exagéré, on vit plutôt dans une récession du sexe (une baisse de l’augmentation). Les tendances sexuelles ont changé durablement, et ce à cause de la pandémie, mais pas seulement.

La confiance sexuelle est au plus bas

La confiance sexuelle

Le contexte pandémique a eu raison de la confiance sexuelle d'énormément de personnes, et c’est bien normal après de longs mois sans aucune relation sexuelle.

Le souci, c’est que pour les relations d’un soir, c’est le cas aussi. Près d’un français sur deux se dit anxieux et effrayé à l’idée de se remettre à chercher des relations. Que ce soit sur Tinder, ou chez nos escort Beziers.

Selon d’autres études, ce sont 14% des célibataires qui sont nerveux à propos des rencontres post-confinement, 20% qui sont effrayés, et 24% qui disent ne plus savoir vraiment agir dans un environnement social.

Et c’est logique: le confinement a engendré (chez les célibataires) de la solitude, et un poids mort émotionnel qui sont des blessures à guérir. C’est donc normal d’être un peu rouillé en ce qui concerne les relations de séduction, et les milieux sociaux en général.

Il ne faut pas oublier que la crise du COVID-19 a été une source d’inquiétude pour la grande majorité des gens, et elle l’est toujours aujourd’hui pour certains. La vie sociale a été bouleversé, amenant les gens à se parler via internet, ce qui engendre forcément une anxiété sociale relative, et une baisse de l’estime de soi.

La déroute sexuelle

En France aujourd’hui, comparé à l’année 2018 pré-covid et confinement, les tendances ont radicalement changées. Ce sont près d’un tiers des couples mariés, et un tiers des célibataires qui disent avoir moins de rapport sexuels en moyenne.

Après la grande première vague de vaccination qui permet enfin aux gens de se retrouver entre eux, dans des contextes sociaux, force est de constater que l’attrait du sexe est bien en dessous de ce qu’il était avant.

Pourquoi ? Les raisons sont diverses, mais laissez moi vous parler d’une expérience scientifique inhumaine menée le siècle dernier.

Un scientifique américain nommé Harry Harlow, ayant vécu une vie relativement malheureuse, avec un père absent et une mère qui le maltraite, décide de mener des études de comportementaliste.

Il va mener une étude sur des singes, dans le but de découvrir si l’isolement social à différent degré produit des comportements voire des troubles psycho/neurologiques. Le résultat obtenu à l’issu d’une batterie de tests d’une violence insensée sont probants.

Un singe enfant isolé pendant 3 mois n’arrive pas à avoir de contact sociaux avec les autres membres de son espèce. Il a un comportement solitaire voire autistique, est refermé sur lui-même et n’arrive pas à s'intégrer ni à communiquer.

Alors oui, même si nous avons les réseaux sociaux, et que notre cerveau est un peu différent de celui des singes, le confinement à eu un impact sur nous. Socialement… et sexuellement.

Les couples se déchirent 

couples mariés ont aussi une sexualité en berne

Comme nous l’avons dit précédemment, cette baisse de moral n’est pas effective que du côté des célibataires: les couples mariés ont aussi une sexualité en berne. Un couple sur trois répond qu’il fait l’amour de moins en moins souvent, par rapport à quelques années en arrière.

Comme raison derrière ce sentiment, il y a en première position la pression. La pression des changements: le travail à distance, l’école à la maison, les finances qui peuvent être affectés par la baisse de régime dû au confinement, être loin de sa famille et de ses amis…

Tout une série de soucis qui, accumulés, donnent une vraie raison d’être anxieux et diminués. Comme résultat de ces changements, la vie et la pression permanente liée au risque sanitaire impacte fortement le mental des personnes, ce qui leur confère un fardeau chargé d'émotions négatives, ce qui, à terme, détériore leur couple.

C’est donc le confinement qui à contribué à un nombre de rupture amoureuse largement accru, ainsi qu’à une augmentation du nombre de divorce un peu partout dans le monde.

En effet, le nombre de demandes de divorce a plus que doublé depuis 2020.

Et oui: vivre avec votre moitié, c’est bien, mais 24h sur 24, d’après certain, ça donne envie “d’arracher la tête de l’autre”.

Le flirt au travail est mort

Les masques c’est moins sexy. Cette affirmation est en fait fausse, le masque conditionnant notre cerveau à créer une sorte d’image mentale symétrique et harmonieuse du bas du visage.

Par contre, ça n’empêche pas que les flirts au bureau sont largement en baisse. D’abord, parce que le travail à la maison est devenu la nouvelle norme.

C’est surtout ce point qui mène à une grosse baisse de cette pratique de “flirt au bureau”.

En 2020, ce sont près de deux tiers des gens qui disent avoir été impliqué dans une relation ou un acte romantique avec un collègue.

40% des gens admettent avoir eu des relations sexuelles avec un ou une ancienne employé, et 30% disent que ça a mené à une relation long-terme traditionnelle.

La culture de la séduction sur le lieu de travail est surtout perpétuée par les jeunes générations, qui ont des hormones un peu plus actives. Le lieu de travail, c’est aussi le lieu sur lequel les gens passent la majorité de leurs journées entourés de leurs collègues, c’est donc pour ça que ça en fait une occasion parfaite pour entamer des relations romantiques.

L’impact du travail à distance est énorme: l’accès aux partenaires est drastiquement bas, et les relations ne vont pas se perpétuer, ou très peu, étant donné que les sorties étaient prohibées.

C’est un peu comme si le monde entier s’était mis en arrêt. Ce bout de cauchemar pourrait même être le reflet de la réalité du futur, où un jour, les interactions sociales avec nos collègues arrêteront peut-être d’exister.

En effet, beaucoup d’entreprises choisissent désormais de faire du travail à distance la nouvelle norme, et c’est presque un quart des grosses compagnies qui espèrent avoir du personnel travaillant de chez soi cinq jours sur sept.